25.3.09

De Profundis_Mano

Ce sabre- S’herbe le sabre _ Mano.
Polyphonie /merde !
Mon père va mourir !

Polyphonie/ merde !
Je ne ferai plus jamais l’amour…à une femme
Enceinte-
Co’Mon ex…

Alors, De Profundis_Mano je mate,
Les petites rappeuses en short serré à leurs entournures.


J’herbe le sabre _Mano.
Tu entends_ Mano ?
Je dé_ s’arbre, je dé_ serbe,
Je m’arbre puis je chante, puis je me tais.

Let me know, Mano.
M’arc_bouter et me faire mal, me sabrer,
Je clame, je slamme, je rappe, je dérape.


Je tombe, je creuse, je suis tombé.
Tombé dans le trou que j’ai creusé. Creuset des mots Rockn’Roll, des mondes parallèles, du triptyque Yougoslave.
Oui je slave les mots pour parcourir l’ennui,

Pour courir vers la mort, Yougoslave, Slave_ la vie, esclave la vie !
Je me parfume -perfume ?- Me perfuse, l’injection est vitale.
Solidaire des animaux solitaires, des animaux crevés.


De Profundis_Mano, tu m’entends ?

Keisha chante, danse.
Elle est jolie dans son pull serré.
Tu sais_ Mano,

Comme un samourai qui fait couler une larme de sabre !
Un samourai, sans tréma.
Concluant le triptyque,
Sentant monter, la clameur,alors je slamme comme,

Un gosse,
Un yougoslave !
De Sarajevo à La Havane,

J’écris, je décrypte , je baise les mots,

Dans le charnier désertique,
Des profondeurs
De Profundis_ Mano…
De Profundis_ Mano…De Profundis_ Mano…
De Profundis_ Mano…

A_ MANO.

24.3.09

Le cri atomique de l'écrivain

L’idiophone

« « « « Le cri atomique de l’écrivain » » »
PORTE-TOI BIEN , lui répondit l’écho !…!…!…!

Angoulême – Périgueux, via Bordeaux par Agen. Je me serais fait une ligne de train. Dimanche prochain, je mettrai un sac en plastique sur la tête. Et des ballet- boots , et du rimmel , et de l’encre de Chine, et des mots, des mots dans mon sac à dos. Du dentifrice pour poivrots, pour pas sentir mauvais de la bouche.
Oui, c’est vrai, j’avais déjà remarqué que les femmes préfèrent toujours qu’on les embrasse plutôt qu’on ne les touche.
Ils diront que je suis fou, mes parents, leurs amis et ma belle-sœur.

« Votre manuscrit a attiré notre attention, bla-bla-bla…et nous serions enchantés de faire votre rencontre, bla-bla-bla…ce jour à l’heure dite, bla-bla-bla… »

Le fauteuil est cosy, l’ambiance est morte. J’ai droit à des yeux froids. Dont un seul me regarde parce que l’autre m’épie, me jauge.

– Olivier D., il vous faudrait vous trouver un autre pseudo. Pourquoi ? Olivier D., c’est pas beau ?

Provocateur, je détourne la loi en allumant une cigarette. Elle continue sans élever la voix. Elle a trente cinq ans et au plus fort de la tempête, costumée à la Van Halen, le talent en moins sur talons hauts.

– Puis-je vous raconter une de mes vannes préférées ? La psy, avant de partir m’a dit de me soulager. C’est bien mieux qu’un concentré Valium-Vodka-Stylo a-t-elle ajouté.

*** PSYCHOLOGIE: science créée par des psychologues pour des psychologues…et des amateurs de serpents à …
Sonnette !

– Entrez monsieur D. Qu’est-ce qui vous amène ? Allez, asseyez-vous.

– Dieu vient de m’envoyer ici vous dire d’aller vous faire foutre !

– Le moins que l’on puisse dire c’est que vous manquez de psychologie , Monsieur D.

– Ben quoi, c’est qui le psychologue ici, vous ou moi ?

– Eh bien, mais c’est vous le psychologue ! ***

( Irréfutable, la sus nommée, l’œil carnassier, à dada sur mon dos, sauter par la fenêtre ?
Non, plutôt une mine anti-personnelle. )

L’homme est constitué d’un milliard de cellules. A chacun la sienne.
La déléguée de cette fort belle maison d’éditions poursuit. Elle semble dégoûtée par mon haleine et mes cheveux sales. Puis sur orbite, elle se lance le verbe facile, retrousse un peu sa jupe. Cellulite? Peau d’orange, rien à faire, vite elle enchaîne comme à l’école. Tableau noir. Son portable sonne. Oui, c’est moi ?
« Fort potentiel… Grammaire en sommeil… Syntaxe défaillante... Nous y mettrons un de nos meilleurs correcteurs. Littéraire mais comment dire jusqu‘au-boutiste…»
Au bout de quoi ?
Au bout du bout il y a des bouts, des petits bouts , tout au bout là-bas, il y a la porte.
Je suis debout, elle reste assise.

Et j’ai bien cru qu’elle allait ajouter, toujours le même style, les mêmes mots. En aparté, glisse que le comité de lecture n’a discuté que très peu sur mon cas.

Je suis un génie.
Ça me rassure.
Elle m’a persuadé que je serais un grand écrivain.
Signifiant : grand écrivain, grand écrivain inconnu du grand public.

Je suis déjà triste à l’idée que les gens ne me reconnaissent pas encore dans le train du retour.

A Angoulême, je descends faire un tour qui s’éternise.
Le TGV repart sans moi.
A pied, je rejoins les remparts. Je défais ma valise.

Un homme en costume blanc s’approche et me demande :

– Depuis combien …?

Combien de quoi ?

– Depuis combien de temps vous fumez dans un endroit ouvert au public alors que vous n’êtes même pas écrivain ?

Le costume blanc m’embarque.

Je ne prenais pas cher, pourtant.
J’aurais pu devenir un grand écrivain.
Alors j’ai raté ma vie et pris un autre train. J’ai mes bagages à la main, des larmes qui me coincent les cervicales, une conséquence de l’ammoniaque. Je n’ai pas le pied marin. Il neige sur Limoges. Je n’espère plus rien. Je m’invente des saloperies. Me mouche. Avec un gant de crin. Garden-Party, mes végétations poussent et je me pousse du coude.

– Vous cherchez l’église, Monsieur D. ? Rue, Tout-Y-Croit.

Crétin, forme dialectale de chrétien, au sens péjoratif.

– Vous cherchez l’égoût, Monsieur D. ?

Non, je cherche une cachette. Tout le contraire d’une concession automobile où de jeunes femmes en robes courtes viennent négocier le prix de l’amour.
Dommage, l’indice du prix de l’amour vient d’augmenter. D’augmenter encore. C’est la crise.
Je ne serai jamais écrivain.
Le pendant de la poésie est ce qu’elle ne peut contenir.
Année de la métaphysique et cette science m‘appartient, le premier janvier tombera toujours un trente et un décembre.



MERCI JONQUILLE !

ART TATUM, autopsie d'un piano


JE CREVE ! JE T’AIME !
Tam-Tam
Art Tatum

J’ suis en en prison


[...] et la morale de ceci, c'est : Soyez ce que vous voudriez avoir l'air d'être ; ou, pour parler plus simplement : Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes. (Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles-Lewis Caroll)

Le poison creusait.Maintenant, elle déposait un à un ses rires au sommet des peupliers. Les angles musicaux de sa terrible folie à lui, claquait, une par une, ses paupières.
Serum de l’homme-mur. Mur de l’horreur. Parchemin de la blessure. Le juchoir avait été un mauvais exemple, principe précaire, et il avait touché la foudre.
Ô Debbie, deb reviens ! Reviens contempler ma mémoire. Reviens contempler mes joues de mémoire qui se souviennent de tes baisers. Pénitencier de son stupre. Klaus Barbie et sa poupée. Ma poupée, ma chérie, mon Toi, Marie-Joie, mécano, moulin de mon café. Larmes de l’adrénaline. Les méconnus sont des inconnus. Les conifères, les cons à mourir. Balle au prisonnier. Porte-clef , dernier clic. Voix de fée.

Je surhumanise pour extraire. J’enfante sans pouvoir. Altération. Chaise roulante du coeur, t’aime-t’aime, Sonny Rollins. Prédication des Non et Oui, des Oui et Non. T’aime-T’aime, Art Tatum. Da dou ron ron.

JE CREVE ! JE T’AIME !
Tam-Tam
Art Tatum

J’ suis en en prison


JE CREVE !
JE T’AIME !
Tam-Tam
Art Tatum
J’ suis en en prison
...


Les démantibulés

Qu'est ce qui t'as pris bordel de casser la cabane,
De ce panou panou, puis sortir ton kif,
Ouvrir le billet de primitif,
Qui débarquait de sa savane

La nostalgie camarade, la nostalgie camarade
La nostalgie camarade, la nostalgie camarade

Qu'est ce qui t'as fait prendre cette fille diaphane,
Contre son gré, et sous ses griffes,
Des regrets tu reponds négatif,
Mais encore tu ricanes.

La nostalgie camarade, la nostalgie camarade
La nostalgie camarade, la nostalgie camarade

Qu'est ce qui te prends mon sucre de canne,
De te klaxonner la gueule,
Sombrer sur les récifs de ta mémoire,
Et revoir ton passif en respirant la colophane

La nostalgie camarade, la nostalgie camarade
La nostalgie camarade, la nostalgie camarade

Il s'en passe des choses sous ton crâne rasé,
C'est plein de tristesse et de kifs,
Tu te vois encore en tenue léopard, bourré d'explosif,
Sauter de ton aéroplane.

La nostalgie camarade, la nostalgie camarade
La nostalgie camarade, la nostalgie camarade
Camarade, camarade, camarade, camarade.

La nostalgie camarade, la nostalgie camarade
La nostalgie camarade, la nostalgie camarade
La nostalgie camarade, la nostalgie camarade

La reprise est classieuse. Du bon travail.

23.3.09

MELODY NELSON

Une des grandes constances de ma vie aura été de vouloir connaître Gainsbourg. Cette volonté m'est venue dès 1958 alors qu'écoutant Le poinçonneur des Lilas, je m'interrogeais : quel cerveau, quelle âme, quel homme cache cette voix nouvelle ? Treize ans plus tard, à la suite d'une overdose d'héroïne - résultat d'une étourderie formidable doublée d'un défi semi-conscient-, je me trouvai paralysé, légume humain sans pensée, ni mémoire, dans une chambre carcérale de clinique de banlieue. Agonie et résurrection : une enfant de dix-sept ans eut l'idée d'offrir L'histoire de Melody Nelson à mes oreilles mortes. Le miracle eut lieu. Grâce au son gainsbourien, à la poésie de Gainsbourg, à la musique de Gainsbourg, ma machine mentale se remit en marche. Les ineffables sonnets de Melody ont précédé dans mon mémorial, Rimbaud, Mallarmé, Baudelaire, Aragon. J'ai connu le provocateur en juin 1987. N'ayant rien de commun avec lui, hormis ce siècle et notre génération, je croyais n'avoir rien à partager avec ce non-semblable. C'était compter sans cet empire de la révélation qui rapproche les contraires. "Tout ce qui est atteint est détruit", écrit Montherlant dans une maxime fameuse. J'ai atteint Gainsbourg et -de moi à lui- rien n'a été détruit de mon admiration : ni dans l'artiste de génie ni dans l'homme singulier.

Yves Salgues

MICHEL

21.3.09

Deux S à aime

Ca aussi, ça vaut son pesant de Jonquilles...

Jeoffrey STIERNON, l'homme qui portait le diamant dans sa tête

Copyright-Jeoffrey Stiernon


Copyright-Jakobson


Vingt ans de circonstances,
Aggravant le matériel
L'agrémentent .
Vingt ans qu'il n'avait posé un mot par terre ,

Des ailleurs et je reviens .
Frisson, accélération des contraires .
Et reconstruire la souche , Et l'homme-dit :
Fort-molles ;
Des larmes en armes blanches ,
Rejaillira la source ,
Insulaire mot ,
La semence !


Dédié à Jeoffrey, qui, il y a environ quatre ans m'a redonné le goût d'écrire, puis aussi parce que je le considère comme un VRAI artiste, quelqu'un qui crée en se foutant pas mal des modes à la mode, le langage comme substitut permanent de l'oeil, de la voix...







20.3.09

Fragments de l'être couché


" Qu'on me retire ma vie et j'en invente une autre "

Jöe BOUSQUET

« Je m'appelle Joë Bousquet, je suis né et mort deux fois ».

« J'étais un enfant capricieux. On m'appelait l'homme-chien. Ma cruauté m'avait acquis ce sobriquet. Adolescent on me disait un mauvais garçon, pourtant j'étais fils de bonne famille languedocienne, mon père médecin, mon oncle chirurgien. En 1916, à dix-neuf ans, je devance l'appel. J'ai un désir de guerre, une volonté d'en découdre. Avec çà, je gagne des galons et des médailles. J'avance. Je suis blessé une première fois. Grâce à ce courage de tous les diables je suis l'officier le plus décoré de mon régiment. Convalescent, je rencontre Marthe à l'Opéra de Béziers, ma première rencontre avec l'amour. Impossible : La colère de ma mère quand elle aurait su que je voulais épouser une divorcée .Vite, je veux retrouver la guerre, le front, je veux m 'échapper. Et puis, lors d'une attaque allemande, moi le lieutenant Bousquet je ne sais pourquoi tous reculaient,

Alors, j'ai compris, c'était fini et je suis resté debout ».

---JE SUIS RESTE DEBOUT ---

(extrait de l'énigme J. Bousquet ou -fragments de l'être couché-)


L’hirondelle blanche

Il ne fait pas nuit sur la terre ; l’obscurité rôde, elle erre autour du noir. Et je sais des ténèbres si absolues que toute forme y promène une lueur et y devient le pressentiment, peut-être l’aurore d’un regard.

Ces ténèbres sont en nous. Une dévorante obscurité nous habite. Les froids du pôle sont plus près de moi que ce puant enfer où je ne pourrai pas me respirer moi-même. Aucune sonde ne mesurera ces épaisseurs : parce que mon apparence est dans un espace et mes entrailles dans un autre ; je l’ignore parce que mes yeux, ni ma voix, ni le voir, ni l’entendre ne sont dans l’un ni l’autre.

Il fait jour ton regard exilé de ta face
Ne trouve pas tes yeux en s’entourant de toi
Mais un double miroir clos sur un autre espace
Dont l’astre le plus haut s’est éteint dans ta voix.

Sur un corps qui s’argente au croissant des marées
Le jour mûrit l’oubli d’un pôle immaculé
Et mouille à tes longs cils une étoile expirée
De l’arc-en-ciel qu’il draine aux racines des blés.

Les jours que leur odeur endort sous tes flancs roses
Se cueillent dans tes yeux qui s’ouvrent sans te voir
Et leur aile de soie enroule à ta nuit close
La terre où toute nuit n’est que l’oeuvre d’un soir.

L’ombre cache un passeur d’absences embaumées
Elle perd sur tes mains le jour qui fut tes yeux
Et comme au creux d’un lis sa blancheur consumée
Abîme au fil des soirs un ciel trop grand pour eux.

Il fait noir en moi, mais je ne suis pas cette ténèbre bien qu’assez lourd pour y sombrer un jour. Cette nuit est : on dirait qu’elle a fait mes yeux d’aujourd’hui et me ferme à ce qu’ils voient. Couleurs bleutées de ce que je vois qu’avec ma profondeur, rouges qui m’éclaire
mon sang, noir qui voit mon coeur…

Nuit du ciel, pauvre ombre éclose, tu n’es nuit que pour mes cils.

Bien peu de cendre a fait ce bouquet de paupières
Et qui n’est cette cendre et ce monde effacé
Quand ses poings de dormeur portent toute la terre
Où l’amour ni la nuit n’ont jamais commencé.

Joë Bousquet (L’Esprit de la Parole)

A DECOUVRIR, REDECOUVRIR DE TOUTE URGENCE !



Sahkti

"Comme la nuit paraît longue à la douleur qui s'éveille." (Horace)

La nuit. Cette nuit tant aimée. Elle arrive. Silencieuse. Elle s'installe à pas feutrés et elle attend. L'attente. Quelle attente... Quelle attente?
Celle du premier battement de coeur. Ce battement que l'on devine au plus profond de sa chair. Ce battement régulier presque irréel. Il est là. Bel et bien là. Il se fait sourd. Avant de frapper à la porte. De plus en plus vite. De plus en plus fort. Il crie, il hurle, il est vivant. Impossible d'entendre autre chose que ce battement de coeur perdu tout au fond de soi. Bruit régulier. Agaçant. Insupportable. Insurmontable. Il résonne dans chaque partie du corps.
A chacun de ses coups, sa complice sourit. Cette compagne fidèle qui veille depuis trois jours. Sans jamais prendre de repos. Présente. Toujours présente.
La douleur...
Amante des jours et maîtresse des nuits. Répétant ses gammes sur cet instrument qui lui est offert. Quel bel objet de plaisir dont s'emparer avec volupté.
Le ballet peut commencer. Les notes de musique ont envahi l'espace. Stridentes. Les danseurs sont en place, le chef d'orchestre donne le ton. Symphonie infernale. Cacophonie. Embouteillage des sons. Elle doit se faire entendre. Elle veut faire l'amour à ce corps qui lui est livré, abandonné à ses supplices. Quelle intensité. Quelle ferveur dans son attaque. Chacun de ses coups la renforce dans son envie de se répandre. D'exploser. Exploser. Oui. Une explosion. Un feu d'artifice de souffrance. La chair humaine n'est pas en reste. Elle participe, se tord, se convulse, épouse cette moitié enracinée.
Le corps humain est magnifique. Il va chercher au plus loin de ses réserves vitales l'essence même de sa résistance pour entreprendre cette chevauchée avec la douleur. Il lutte, il pactise, il ironise, il fraternise, il séduit, il surprend.
Infatigable combat, inégal conflit. Chorégraphie interne dont on ne peut être que spectateur.
Attendre. Attendre encore et toujours. Mais attendre quoi? Que ce soit fini...

"Fini! Mot absurde. Pourquoi fini? Fini et pur néant sont absolument identiques.
Emporter l'être créé et le réduire à rien? C'est comme si cela n'avait jamais été.
Et cependant cela s'agite dans le cercle comme si cela existait. J'aimerais mieux encore le vide éternel." (Faust)

Le vide. Rêver de vide. De vide et de vertiges. De tours de manège à la vitesse de la lumière. D'âme qui se libère. De corps qui se consume.

La représentation est terminée...
Devant les cris des spectateurs, une ouvreuse leur a distribué des bonbons. Des petits bonbons tout roses. Tout ronds.
Dans un ultime sursaut, le corps traverse un dernier spasme et s'apaise.
Epuisé. Moribond. Réclamant son répit. Demandant grâce. Souhaitant fermer les yeux. Juste ça. Les fermer. Longtemps. Le plus longtemps possible.
Non! Il faut les garder ouverts. Regarder le soleil. Admirer les étoiles. Se plonger dans la lumière. Surtout pas d'obscurité muette. Elle invite les battements de coeur. Ces battements de coeur qui... Et leur complice qui...

Les invités de la séance nocturne sont déjà arrivés. Le spectacle peut recommencer. A guichets fermés. Roulement de tambour. Le premier battement de coeur vient saluer...
Et si on faisait comme si aujourd'hui c'était relâche? Non? Dites oui. S'il vous plaît...
Même si la douleur morale est plus intense que la souffrance physique...

Un hommage, qui plus est bien mérité, ce texte est une pure merveille, un enchantement à chaque relecture. Merci.

Koi Nagata




Fleurs de cerisier.
Labourant à la rizière
On voit toutes leurs étamines.


Des limaçons s'accouplent
Ils se font enfoncer les chairs.


La barrière se dresse
Dans le champ, demeure des serpents.
Une femme coud une robe.


Un silure rit
En pensant à d'autres silures
Dans d'autres étangs.


Des cheveux tombent
Aussi en arrière.
Ah, grand paysage!


Une luciole
Eclaire
Une autre luciole morte.


Fleurs rouges de prunier.
Une boule d'air
Sort d'une boîte.


Le feu brûle les herbes
Et vient nous lécher.
Un enfant le relèche.

Vanessa, le lien se crée



19.3.09

Pipi ! Caca ! Biabia !



" Quand se déshabituera-t-on de l'habitude de tout expliquer ? "

" Le beau est relatif à l'intérêt qu'il crée. "

" Le pape est l'avocat de dieu. Dommage que son client soit mort. "

" Manifeste du mouvement Dada : vous ne comprenez pas n'est-ce-pas, ce que nous faisons ? Eh bien ! Chers, amis, nous le comprenons moins encore ! "


Francis Picabia
ICI

"Quand les gens sont de mon avis, il me semble que je dois avoir tort."


Oscar Wilde

Confession


" L'art n'est pas la vie. Il est seulement une manière de la vivre. Il en existe d'autres. L'essentiel c'est de la vivre et la vivre est aussi une préparation à faire de l'art "

RENE-JEAN CLOT

17.3.09

La soif du mal



Ne vous-aurais je jamais parlé de mon FILM PREFERE ?

Eh bien voilà qui est fait !

ICI




Alain B


Gainsbourg à cette époque sort ou entre, comme vous voudrez , d’une/dans une période d’extrême dépression après sa rupture avec Jane.

BASHUNG : « Il fallait que je sorte Play Blessures. Je n’avais pas le choix. J’en étais à un stade clinique, à deux doigts de la mort. D’où ces mélodies minimalistes, cette cacophonie rigoureuse, ce paroxysme. De la chanson physique. Tout sauf la facilité en somme. »

[…]

« Gainsbourg et moi, on a travaillé complètement ensemble, il n’a pas plaqué ses textes sur mes musiques. Dans un petit carnet, j’avais noté mes idées, des bouts de phrases, . Lui, il connaît le poids des mots, il a mis de l’ordre dans mon puzzle. »

[…]

« Je le retrouvais vers 15h chez lui, il avait tout juste fini de pas se raser, et on attaquait à la Vodka-Ricard. C’est vrai, pourquoi mettre de l’eau, la vodka a la même couleur… »

[…]

« Play Blessures est un album d’une extrême lucidité. La réalité est sordide, on n’a pas cherché à la faire plus moche qu’elle est. »

Play Blessures fera 65000. Un bide total ? Non, car on sait maintenant ce qu’il est advenu de la carrière de Bashung après.

Putain, comment dire ? Ca me fait chier. Je l’avais croisé y a vingt ans dans une toute petite salle.
Un artiste. Un vrai.

« Je ne m’intéresse pas à la vérité mais à la lucidité. » PAUL VALERY

« Un homme mérite le nom d’homme à partir du moment où il a réduit en lui toute sa part de comédie et de tragédie: c’est-à-dire de mensonge. » ANDRE MALRAUX

De Lol à Alain Bachung ( son vrai nom) : salut camarade !

SEX-MAP





"Vicieux dans la vertu, vertueux dans le vice"

"Homo sum, et nihil humanum a me puto"





Find out where I've journeyed
on the Map of Human Sexuality!
Or get your own here!





Strindberg dans les rues de Stockholm


"Je me sens mieux parce que j’ai lu Strindberg. Je ne le lis pas pour le lire, mais pour me blottir contre sa poitrine… L’énorme Strindberg. Cette rage, ces pages gagnées à la force du poing…" (FRANZ KAFKA)


16.3.09

Le Roman de LoL

On peut faire du laid et du monstrueux avec n'importe quoi, y compris la vertu.
(Lettre ouverte au diable, p.75 Éd. Albin Michel 1972) Robert Escarpit

« Et voilà qu’un jour, on ouvre un livre, on le feuillette, puis on lui tourne les pages, l’une après l’autre, puis qu’on essaie de le comprendre, de l’aimer.
Et ce livre c’est moi. »

C’est le début d’un roman que je ne finirai probablement jamais.

« Mais je n'ai nulle envie d'aller chez les fous », fit remarquer Alice.
« Oh ! vous ne sauriez faire autrement, dit le Chat : Ici, tout le monde est fou. Je suis fou. Vous êtes folle. »
« Comment savez-vous que je suis folle ? » demanda Alice.
« Il faut croire que vous l'êtes, répondit le Chat ; sinon, vous ne seriez pas venue ici. »
(Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles, trad. Henri Parisot, p.171, Aubier-Flammarion Bilingue, n°32) Lewis Caroll

11.3.09

Partir, revenir.


J'étais parti et je reviens.

Texte de Lol, mis en perspective par ma Jonquille.

4.1.09

Danse macabre des corvidés

Le sang sonnait, danse corvus corax
Aux détours, plumes corvus corax
Issus de l'aire de la falaise
L'augure réputation assassine la mauvaise
Dans c'macabre au noir brillant
Parade ou vrille de l'ombre nuptiale
Sporifère en file métal
Comme exécuter, corvus corax, un vol vivant
Un nuage de silhouettes en carcan ciel
Oiseau sombre cherche rai, le soleil
Un nuage carcan de silhouettes en ciel
Oiseau rai le cherche, sombre soleil
La mauvaise réputation assassine l'augure
De la falaise issue de l'air
Les serres des cris, corvus corax en miroirs
Brisés
On naît tous des corvidés
On naît tous des corvidés
On naît tous des corvidés?
H.:


A l'instar des plus grands, Baudelaire et autres, il restera celui-là.
Merci H.: