10.4.09

The Cook, The Thief, His Wife & Her Lover


Attention, CHEF-D'OEUVRE !

Âmes sensibles et puériles s'abstenir.

La scène finale est à...couper au couteau...

Le jour où Nina Simone a cessé de chanter

C'est le titre d'une pièce tirée de son propre bouquin

En mai 2009, par chez moi; prévoyons donc de lire le bouquin avant de voir la pièce.

Darina al-Joundi

8.4.09

MILES


Vu en concert, il y a longtemps, trop longtemps, deux ou trois ans avant sa mort. Un son d'ENFER !!! Et ce titre est celui qu'il a joué à son entrée en scène. MEMORABLE. Bon, on a voulu l'attendre à la fin du concert mais une vingtaine de gorilles l'entouraient quand il s'est faufilé dans sa limousine...

6.4.09

C'est l'histoire de...



Je vous raconterai un autre jour peut-être, pourquoi ce blog, pourquoi moi, pourquoi pas les autres...je vous raconterai ça une autre fois. C'est lundi au soleil, nouveau départ de feu, de vie...?
La confiture, est-ce qu'elle est bonne maman ?


5.4.09

HO HO HO



BUK



« ne déshabillez pas mon amour
vous risqueriez de trouver
un mannequin ;

ne déshabillez pas
le mannequin

vous risqueriez de trouver
mon amour

elle m'a oublié

depuis belle lurette.


elle est en train
d'essayer
un nouveau
chapeau
et paraît plus
coquette
que jamais.

c'est une enfant
et un mannequin

et la mort.

je ne peux pas haïr
une telle chose.

elle n'a rien
fait

d'inhabituel.


or je voulais
qu'elle le fasse. »


Charles Bukowski


qu'elle le fasse...
qu'elle le fasse...qu'elle le fasse...qu'elle le fasse... qu'elle le fasse... qu'elle le fasse... qu'elle le fasse... qu'elle le fasse... qu'elle le fasse... qu'elle le fasse... qu'elle le fasse...qu'elle le fasse... le fasse...»


BRUXELLES pleut BRUXELLES pleure


Il me reste vingt trois longues heures avant minuit. J’ai
Des rêves en retard. Il pleure , il pleut sur Bruxelles ,
Vous m’avez gardé longtemps dans votre bouche. C’était l’
Eté. C’était le sel. C’était Bruxelles. La tapisserie des
Murs de l’hôtel. Les cris de la savane. Des transistors ,
Des gueules de singes. J’ai épuisé ma capacité à rêver de
Rêves avant qu’ils ne se reproduisent. Bruxelles a pleuré
Sur l’idylle de ma névrose, inspecteur, en quête de nuits
Les joues d’un cendrier se sont creusées, arrimées et des
Rixes des affiliées poitrinaires, goulot de l’avide, tant
De Bruxelles, compagne, elle m’a montré ses saints, avant
De partir sous la pluie embrasser le dépôt aux incendies.

L’oenologue et la poupée



Immortalisée dans la perspective, les seins assoupis, le cou, les mains et les pieds ornés de colliers, elle est grosse d’un désir que l’on nomme communément grivoiserie.
L’odeur du grésil sur les cornes de l’oenologue fait frémir toutes les possibles humiliations à venir.

Estany, la nubile, princesse de ses quinze ans, l’hypnotique ancêtre des Maures.

Cet animal consacré, au même titre que les cahiers de Freud l'ont établi récemment, l’oeuvre de Baudelaire frelatée, développant les arguties selon lesquelles la théorie prendrait forme sous les noms de Meredith ou autres Laura.

Estany n’est pas le sommaire d’une théorie. C’est un rayon de lune sur le couchant. Une forme vibrante du soleil des poésies, une déesse omnipotente, esclave dans la ruche au fond du corridor, l’évangile selon le Docteur Lol, et de son barbare comparse Salomon, goûteur de nus et oenologue.

« Here comes the tears.. »

Cent douze battements de coeur plus tard.
L’éprouvante possession du sabbat.

L’oenologue, en visite dans la salle des centenaires. L’espace lunaire du cerveau en articulation de l’unité perdue nous joue la peur des cris animaux. Se joueront là les premières mesures du discours contre l’art.

Version Nostradamus, le nécrologue.

Les centenaires sont comme des généraux pantagruéliques. L’oeil du sexe vissé sur le front, ils dévorent l’enfant nue.
La poupée joue de sa troublante vanité.
L’oenologue joue avec sa poupée.
Il a le goût de peindre en poète minutieux les rivages d’Estany.

Béatitude. Enfance-reine. Entre la baignoire et le divan, Estany, arrière petite fille des souffleurs de souffrance. JeuneChienne pour généraux. Les mots primitifs effleurent les corps penchés.
Nul ne peut ignorer que la nubile fait partie du corps de l’oenologue, qu’elle épouse l’hallucination de son éminence.
L’oenologue aime à périr sous la vision de sa poupée quand elle s’agenouille, chicaneuse de processus, ses fesses relevées et son visage tendu, ses lèvres prises par l’hameçon du docteur.
Tout l’hiver, l’espoir s’épaissira, l’odeur de son sexe aura alors le goût de la menthe.
Et tout le gratin des happy few, voyeurs, généraux impuissants, nymphomanes alcooliques, monomaniaques pisseurs utiliseront avec moult délices les procédés de l’oenologue.
Le mal nettoie les larmes. Il dessine avec sa canne la cage du temps hurleuse.

Notre vieillesse, m’a dit l’oenologue, se conduit en petite voiture, mangeuse de hot-dogs, et sous les lèvres grises de la pluie, la souche, nid de guêpes, nous invite à caresser les épaules de la mort.
Alors le concerto nous délivre de la chair qui s’éteindra bientôt.
Mais déjà Estany s’envole dans un aéroplane, furtive à la vitre gauche, sur le hublot ses rires font ricochet.
Elle nous traite de crêtes de coq, le brouillard la navigue au loin dans la tessiture solitaire. Estany s’enlace au ciel vers de nouveaux motifs de lassitude.
Malades de Carré, Lol et l’ oenologue ont perdu la poupée. Ils rajustent un noeud de tristesse à leur cravate. Le temps, alter ego du métronome qui répond « peut-être ».

Le temps a l’habitude. Du vague à l’âme. Il fait une croix à ses souliers.