29.4.08

Quand le silence crie comme hurlent les loups

Une pluie froide et bleue détrempe de ses gouttes
Les flammes du désir de blêmes feux-follets
Venus du fond des nuits où reposent les fous
Qui serrent sur la vie les cordes de leur cou
Battant la démesure aux lames des parquets
En glissant à pas lents le tango de leurs doutes.

Le long de longs murs gris des ombres assassines
Déroulent patiemment le linceul de l'ennui
Dans l'angle mort des rues d'où déborde le vide
Du trop-plein des poubelles agonisant, livides,
A l'heure du laitier qui libère la nuit
Du décor délavé que des démons dessinent.

Le vent souffle le chaud des tempêtes de sable
Aux cités désertées des blanches solitudes
Quand le silence crie comme hurlent les loups
Dans la nuit alcoolique aux renvois de dégoût
Alors que sur le sol la vie qui se dénude
Offre sa dernière heure à l'étreinte du diable.



Nilo.

Lu par Lol.

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