1.10.09

Babylone

Bob cherche sous le sable, un adverbe.
Un adverbe qui ment.
Evidemment.
Chris, la new-Yorkaise, a disparu.
En Mésopotamie.
Un bijou de latex lui recouvrait le nombril.
Opposante.
Bob cherche l’herbe verte.
L’herbe d’éther.
Sur une feuille de cigarette, Bob s’allume un songe.
Mélancolique, il referme la porte de la Bentley.

Un noir pour une blanche.
Anicroche, dit le piano. Dit Monk.
Bob se lave les mains avec un gant de crin, à l’odeur de violette.
Bob descend les verres.
Bob descend les rues de Harlem.
Chez les Blue Note au jazz raréfié.
Little Amérique.
Chris a passé sa dernière nuit au Libido.
Miasme.
In extenso, il rumine ses pas contre les murs de la ville sourde .
Mégalopole, les lignes de Chris au creux des mains, enfouies.
Vagir, fixer, se redresser. Des traces de Freud.
Les cris de Chris , les songes de Bob.

Sous le sable, il cherche un adverbe.
Bob le menteur.
Battle-Gun.
Sous les quolibets des néons, Bob bat le pavé.
La pluie grésille. Segment mécanique.
De bas en haut.
Chris comme un tatoo.
Death-Penalty.
Orage des injections foetales.
Bob fait l’amour aux poèmes.
Chris fait la morte.
Wicked song.
Sous la terre de Mésopotamie, s’élèvent deux tours jumelles.

Les dents de Bob deviennent bleues.
Sous le sable, un adverbe.
Les bottes rouges de Chris.
Evidemment.
Coltrane joue au poker.
Souffrir d’un saxophone.
Du blues.
Souffrir, les jambes cassées, les lèvres ouvertes.
Souffrir en inertie.
Récriminer.
Tombale.
Pierres.
Animaux.
Le bonheur était un dernier automne, au loin.
Sous les cendres cachées de la Mésopotamie.



Une de mes songs préférées...

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