12.4.09

Namibie 1902


Les poésies sont enfermées dans le creux tandis que volent les oiseaux du paysage,
Le silence taraude.
Jamais la description des sous-vêtements de Mallory ne m’a rendu aussi fou. Nous en parlons, 
La fille de Charles Baudelaire: des mois et des mois dans l‘arène.
Est-ce que je suis son poème ?

Les arbres de la savane font des bruits de feuilles mortes écrasant de chaleur nos casques coloniaux.

Je crie.
J’inventerai tes lèvres pour les manger.

Mallory, malgré l’horreur ici s’étendit (on compare le noir à une blessure ); elle virevolte dans les herbes.
Je lui ai dit, mais le sait-elle vraiment, que je n’aime pas les négresses blondes,
Sans vagin .
Va avec; je suis inhumain , sans conjugaisons. 
Une lettre morte.
Rapace à faible altitude, excipient de la terre.

Je me tue à lui dire que je l’aime.
Et pourtant l’alcool a un goût d’oxygène. Alors, je le bois.

Bientôt, je la quitterai sur un verre, un trop dernier poème. 
Car je fais partie du peuple des Suds de la Namibie. 
Le peuple des nus qui penche ses pieds en regardant sa tête.
Le peuple des courants d’air.

Et je suis son prince. Son roi.
Le Naobab.
Je m’appelle Scott et j’ai soixante mille ans. 
Je suis l’arbre 
Qui agrandit le ciel.

Le whisky refroidit toujours au soleil. 
Comme les bananes.
Mes exceptions et les règles du monde ici-bas.
Le fantôme s’endort sous forme d’une épine ventrale- frère-graffiti- ; de minces rayons de cuivre boursouflent la dune.
Les ignées au masque Bantou me caressent la mémoire,
Prélude de l’ivresse à une solitude noire.


Solis et artis opus.

CLIQUEZ 


Aucun commentaire: