12.4.09

FELA

Les marchés de Kouroussa, Kankan et de Siguiri.

A Conakry, les racines m’apparaissent presque îles, flânerie, ors, cueillette de sentiments et visages d‘airain; la tôle ondulée couvre les cabanons.
Une vieille femme à moitié nue, jette un de ses derniers regards sur des pneus.
L’odeur s’entasse.
La nuit sera une longue servitude. Les torses en sueur, je cherche à pénétrer cette civilisation avec mon intérieur, mon cosy-corner, mon parti perdu…
L’Afrique, dans sa longue robe de cotonnade, et moi alangui, nonchalant, entre offrande et fétichisme.

Puis LAGOS, l’immense dépotoir, visqueuse. Venise black. 
« Les moins-possibles », dit man.
Ce continent noir voudrait m’offrir un rapport non protégé entre sa superbe poitrine au milieu des immondices et de la vase.
Là haut, au sommet des buildings, on parle chinois, IBM, krach, hedge-funds. 

Au diable l’Afrique ! 

– Toi, pas parler petit nègre !

– Moi, pas parler.

« le fils de l’oiseau doit creuser la terre,
S’il ne la creuse, 
Il est perdu ! » 


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