14.5.09

rat FRAÎchissant


Le meilleur de Huysmans.

Note de l'éditeur

« Sur un fond de spéculations obscures empruntées au vieil Hegel, s’agitaient des êtres démantibulés, un docteur Tribulat Bonhomet, solennel et puéril, une Claire Lenoir farce et sinistre, avec des lunettes bleues, rondes et grandes comme des pièces de cent sous, qui couvraient ses yeux à peu près morts. [...] Toute l’ordure des idées utilitaires contemporaines, toute l’ignominie mercantile du siècle, étaient glorifiées en des pièces dont la poignante ironie transportait des Esseintes. »

J.-K. Huysmans, A rebours.

Abrutir les pauvres par la boisson ; éliminer les artistes à des fins de « purgation sociale » ; « guérir » les impénitents sous prétexte d’hygiène ; telles sont les ambitions de Tribulat Bonhomet.
Fervent zélateur du positivisme, cynique doublé d’un philistin, médecin malgré nous, le bon docteur Bonhomet est plus que jamais notre contemporain.


En attendant Cannes...


12.5.09

Vue sur l'extérieur


« Travailler, c’est détruire le monde ou le maudire »

Hegel

11.5.09

FREAKS


ICI ET ICI

THE FILM ! Le film le plus étonnant de tous les temps. Vu et revu des dizaines de fois.


Interesting...Pour japonisants et amateurs...Pour japonisants et amateurs...

10.5.09

Nouvelles


Mes lectures du moment.

Tiens, un lien utile : http://le-terrier.net/index2.html
Et semaine prochaine, le salon du livre chez moi en Lot-et-Garonne, l'invité d'honneur est René de Obaldia, salon consacré aux " femmes du sud ". J'irai faire un tour, sait-on jamais ?

Fût-il utile qu'elle le susse ?

« Une grande phrase, c’est comme un cri de mondaine.»
LEON-PAUL FARGUE

L’automne, l’hiver, le printemps et même l’été n’iront jamais plus loin que le bout de leur nez.
Fort heureusement, l’aube possède cette pugnacité qui ne me fait jamais regretter d’être.

En chemin, j’ai abandonné mes déferlantes alcooliques et toutes mes petites morts sexuelles laissant aux circonstances le soin de les enfermer dans un tiroir, aux prises avec leurs doutes.
Cerveau peu servi, prix à négocier selon options.

L’atlas physique de mon corps est parsemé de tâches noires et la meilleure lessive n’y pourra rien, je vieillis. Je meurs de vieillir.
La maladie, quand ? L’impuissance, quand ?
Je me souviens avoir toujours souffert de ma jeunesse. Pourquoi les autres, me disais-je, ne s’apitoient pas plus sur mon sort ?
J’étais mon seul roi et n’avais pas de courtisans.

Je crois n’avoir jamais aimé personne et c’est bien la seule qualité que je me reconnaisse.

Je suis né dans la peur d’une controverse, du débat qui me force à toujours fuir. Ma raison m’indiquait que le nid douillet de l’attachement, cet espace sans avenir que l’on nomme réconfort, me ferait perdre toute volonté.
S’attacher et se soumettre.
Aussi, je programmai ma déchéance comme un abri. De main de maître je construisis mon bonheur parfait.
Le remède contre l’amour.
Masochisme des guerres intestines.
Les rêves contre toutes formes de projets.
Le rationalisme aux oubliettes.
La bouche pâteuse, l’enfant qui dort et aux premières lueurs de la nuit un comédien, mâle-femelle, chien, miroir, désert…la plus grande des timidités, c’est l’orgueil.
L’orgueil aux pieds gonflés va, sarabande en ses replis, surmonter sa fatigue dans le charnier des maux, fatal resserrement de l’imagination.
Ce cri, mille fois entendu, mille fois comparu, voix à moitié tuée et mille fois disparue.